Ceci n'aurait eu que peu d'importance, une recherche à postériori pouvant facilement donner la solution, si un mail très agressif n'avait été envoyé par l'un des protagonistes, (celui partisan du retour à genoux)) à l'endroit de l'autre (le partisan du retour debout), lequel, in fine, semble avoir raison (voir les vidéos ICI et ICI).
Ceci pose la question de la transmission des formes et techniques de la discipline.
L'école japonisante veut que l'on exécute à la lettre ce que le maitre enseigne, sans se poser de questions ni attendre de réponses. On imite, point barre. C'est la voie; on ne sait pas trop où elle mène, mais on y va (voir les articles sur la voie dans ce même site).
L'école un peu plus occidentalisée cherche à définir une finalité dans sa recherche de la voie et a besoin de s'appuyer sur des repères, notamment sur la forme des exercices, pour pouvoir établir des jalons de progression.
Les japonais, responsables de la diffusion du iaïdo l'ont bien compris qui, devant la multiplicité des formes de katas des différentes écoles, a tenu à figer dans le marbre un tronc commun de katas, connu aujourd'hui sous le nom de seïteï.
C'est LA forme de référence pour tous les iaïdokas, surtout les débutants, et le respect des détails de cette forme permet de comprendre progressivement leur raison d'être (pourquoi mettre le pied droit au dessus du pied gauche en zareï, pourquoi le saya biki, la respiration, les trois pas avant nuki, pourquoi descendre pendant noto, etc...).
Bien entendu un maitre peut toujours modifier quelque chose qu'il pense plus approprié, performant ou efficace, mais ça n'est plus alors le seïteï, c'est une autre école, et il y en a des dizaines, voire des centaines plus ou moins actives aujourd'hui, et ces écoles sont elles-mêmes très sensibles au respect des formes de leurs katas et ne tolèrent pas de dérogation.
Le iaïdo est une discipline basée uniquement sur le respect et l'exécution des katas et n'a aucune vocation à former de réels combattants au sabre. C'est la forme, l'exécution et l'intériorité qui comptent.
Le judo et le kendo aussi ont leurs katas, mais il est bien difficile de retrouver ceux-ci dans la pratique courante des randoris, geikos et autres shiaïs. Néanmoins, la pratique des formes de base apporte un plus à la pratique de la compétition, en ancrant des principes qui furent pensés pendant quelques siècles.
Donc, trêve de polémique et... let's get back to work!